Prof de club : drôle de métier ?

Je relaye aujourd’hui le coup de gueule d’un prof de golf, Thierry Abbas, sur l’avenir de la profession de prof de golf en France.

METEO : BASSES PRESSIONS

Le crépuscule de la Ryder Cup s’estompe peu à peu dans les nuages Anglo-saxons : que reste-t-il de cette merveilleuse fête du golf ?
Les pros français semblent marquer le pas sur les circuits internationaux.
Les équipes de France amateures ne rapportent plus de trophée.
Les performances individuelles des jeunes et de notre élite sont très nettement inférieures aux attentes les moins optimistes.
Les clubs privés, publics et commerciaux sont en grande difficulté pour recruter de nouveaux adeptes.
De moins en moins de jeunes sont attirés par notre discipline unique !!
Les écoles de golf dérivent sur un flot de technocratie fédérale.
Les pros des clubs ressentent un isolement grandissant au sein de leurs structures respectives.
Le rôle des ligues se noie dans un flou alimenté par la récente restructuration régionale et un relationnel local et régional digne des icebergs les plus froids.
Les pôles régionaux et nationaux sont un miroir aux alouettes d’une médiocrité affirmée.
Quelle direction sportive suggère la direction technique nationale, absente de tous les grands rendez vous pédagogiques et même sportifs ?
Cependant quelques initiatives pédagogiques permettent aux cadres sportifs de surseoir à une noyade annoncée. (3 journées consacrées à la biomécanique du swing, quelques rares journées de formation s’adressant aux responsables des clubs).

POURQUOI ?

Certes l’organisation de la Ryder Cup et le spectacle proposé ont été resplendissant malgré l’absence très dommageable d’un pro français dans l’équipe européenne.
J’ai 63 ans dont 42 ans d’expérience comme : joueur de tournois, comme enseignant, comme formateur, comme entraîneur national, comme organisateur d’épreuves et enfin comme président de PGA.
Le soleil se couche sur ma vie professionnelle exaltante et tellement remplie de rencontres et d’expériences enivrantes !
C’est pourquoi, aujourd’hui, je veux témoigner de mon indignation sportive et pédagogique en constatant l’immobilité et le peu de créativité de nos structures fédérales et sportives !!
Nous portons tous, bien sûr, une forme de responsabilité des dérives que subit la pratique du golf dans notre pays !

LES CLUBS et la F.F.G

Cependant, les grands oubliés du système fédéral et ce, depuis la fin des années 90, sont les pros de clubs !!
N’oublions jamais que les premiers pas des jeunes et des moins jeunes se déroulent dans les clubs !!
La découverte du golf n’existe que grâce à l’énergie déployée par les enseignants qui animent, certes parfois maladroitement nos clubs français !!
Les futurs champions(es) ont ressenti leurs premiers émois sportifs dans nos clubs, formés et encouragés par des pros locaux !!
Les écoles de golf des clubs sont les viviers des pros de demain !
Et surtout, il faut noter que le pro d’un club est un GENERALISTE : il doit assurer : l’initiation, la formation individuelle et collective des membres et non-membres, l’animation de l’école des jeunes, l’entraînement des équipes, les conseils pour les compétitions de club et l’entretien du terrain et le coaching individuel des jeunes talents !!
Quant à l’activité spécifique des jeunes, Je m’étonne de la technocratie qui a envahi l’activité des « drapeaux » pâle imitation des « étoiles » au ski.
La « labellisation » des écoles de golf dictée par je ne sais quel expert a compliqué et perturbé un système qui commençait à faire ses preuves !
La direction technique nationale reste tellement éloignée des préoccupations sportives de ces structures en n’apparaissant que lors de la kermesse annuelle du championnat de France des jeunes.
Le livre « Le golf, un jeu d’enfants » édité fin des années 90 avait réussi à fédérer l’action d’un certain nombre d’enseignants en osant prescrire des priorités techniques et pédagogiques pour les jeunes.
Les « opens » forme d’évaluation des jeunes prometteurs avaient permis de fixer des objectifs techniques de progression adaptées aux exigences de la compétition pour nos jeunes !
Les entraîneurs nationaux se déplaçaient dans les ligues, afin de connaître les besoins et d’évaluer les actions de chacune des régions.
Aujourd’hui la DTN enfermée dans sa tour d’ivoire fédérale ne communique aucune priorité technique, aucune orientation sportive pour les jeunes en devenir.
Les formations obligatoires des pros sont organisées par la P.G.A. avec la bénédiction passive de la F.F.G.
Nombre d’aménagements ont été décidés en dépit du bon sens : Règlement des Opens, le droit de jeu fédéral pour les jeunes, les index, l’organisation du championnat de France des jeunes, des formations de moniteurs trop nombreuses et certaines bradées. etc…

UN AVENIR DE CONCERTATION

Je reviens d’Allemagne où j’ai pu constater une véritable organisation pédagogique nationale !!
Les milieu, amateur et professionnel, se côtoient avec une ambition commune, celle de produire un enseignement de qualité à tous les niveaux de performance !!
Ce sont les femmes et les hommes qui font la réussite d’un système et pas le système en lui-même !!
C’est la motivation et l’implication de ces individus au service d’un projet associé à un système cohérent qui permettent d’atteindre des objectifs de qualité !!
Cette motivation est dépendante de l’enthousiasme, bien sûr, de chacun(e) mais surtout de la planification claire d’objectifs sportifs et pédagogiques à la hauteur des capacités des intéressés !
Aujourd’hui, les passerelles permettant de gravir les échelons de la performance sont presque inexistantes pour nos meilleurs jeunes !
Heureusement quelques rares régions, dont l’Alsace et l’hyper compétent N.Subrin ont donné une image positive de ce qui pouvait se faire avec des budgets dérisoires !!
Prenons l’exemple d’un jeune performant à 11 ans, dans son club, progressant à 12-13 ans aidé par sa ligue, puis compétitif à 14 ans : IL VA OU APRES ???
Dans un pôle espoir dont les performances et l’organisation sont affligeantes ?
Dans une structure privée dont les tarifs sont prohibitifs ?
Dans son club et sa ligue dont les moyens sont limités et l’isolement sportif tellement pesant ?
Que devient la relation entraîneur-entraîné de ce jeune qui soudain, en cas de prise en charge fédérale, se voit attribué d’autres intervenants sans y avoir été préparé ?
Une solution serait de permettre aux entraîneurs des ligues d’accompagner les enseignants des clubs jusqu’à un certain seuil, puis de collaborer avec des entraîneurs nationaux à partir d’un nouveau seuil de performance, et ce, en liaison étroite avec le pro initial du jeune concerné (e)
Mais la première étape est d’élaborer un cahier des charges national précis, fixant les moyens techniques et physiques et psychologiques, les objectifs de progression, les priorités sportives pour l’ensemble des jeunes français.
Ce cahier des charges serait débattu en collaboration avec des pros de club performants et proposé à l’ensemble des clubs afin d’harmoniser l’action pédagogique et sportive des enseignants de clubs !!!
Il serait présenté lors d’un congrès national de l’enseignement ET pendant le championnat de France des jeunes.
Il en va de même pour les programmes des écoles des jeunes qui doit mettre en évidence les priorités de la formation des habiletés techniques et sportives nécessaires pour atteindre le haut niveau !!
Osons imaginer un le même type de projet pour une méthode Française d’enseignement que les pros de club pourraient appliquer afin de rendre notre enseignement attrayant et surtout homogène !!

FAIRE DECOUVRIR
FAIRE AIMER
FAIRE PROGRESSER
FAIRE PERFORMER
Que l’on est loin de ces principes enseignés à l’école fédérale de J.E LAFFITE !!!

EPILOGUE

A nous, professeurs des clubs de prendre conscience de l’importance de notre action auprès de TOUTES ET TOUS les joueurs (ses) quel que soit le niveau !!
Mais les instances dirigeantes se doivent de proposer un vrai projet d’enseignement national en attribuant à chacun des rôles précis et efficaces et en acceptant une vraie collaboration !

FORMER MOTIVER ACCOMPAGNER : telles devraient être les missions d’une fédération sportive responsable de son développement !
Bien sûr, la réussite ne peut être, ni immédiate, ni consensuelle à ses débuts, mais elle est susceptible de donner un élan décisif à note sport !

Les résistances seront nombreuses mais le mouvement doit impérativement être lancé pour proposer un vrai projet sportif à l’échelle de nos licenciés !!

NB : cette lettre a été envoyée par l’auteur à au président de la FF Golf, et à la PGA France.




Exercice du mois – 01-2019

1er exercice du mois pour 2019 de Guillaume : grand jeu, le gant sous l’aisselle droite (ou gauche si vous êtes gaucher).

N’en gardez pas sous le coude ! Voici un exercice pour vous permettre de positionner votre coude droit correctement au sommet de la montée et ainsi supprimer
vos trajectoires slicées et sans puissance.

Pour corriger :

– De l’overswing, une montée trop longue
– Des bras qui se déconnectent du corps lors de la montée

Pour améliorer :

– Le travail de votre bras droit lors de la montée
– Votre plan de swing
– La régularité de vos frappes
– Vos contacts

Matériel utilisé :

– Un petit club fer 9 ou fer 7
– Des balles de practice
– Un gant de golf

Comment vous organiser :

Placez-vous à l’adresse normalement. Puis placez le gant sous l’aisselle droite si vous êtes droitier.
L’objectif de cet exercice est de réaliser des swings en conservant le gant sous l’aisselle tout au long de la montée.

Des repères pour réussir l’exercice:

– Durant la montée, votre club, vos mains, et vos épaules tournent ensemble d’un bloc
– Votre élan est contrôlé par la rotation du haut du corps
– Au sommet du backswing, un bon repère, votre coude droit regarde par terre

Et pour finir, la petite vidéo explicative qui va bien.




Polémique Li Haotong

Dimanche 27 janvier, lors de l’Omega Dubaï Desert Classic, le joueur chinois Li Haotong s’est vu infliger 2 coups de pénalité après avoir rentré son dernier putt au 18. La raison : son caddy l’aurait aidé dans son alignement lors de ce dernier putt, alors que selon les nouvelles règles en vigueur, l’alignement par le caddy est interdit quel que soit l’endroit du parcours.

Regardez bien la vidéo ci dessous :

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Si on voit nettement le caddy aider à la lecture de la ligne de putt, on le voit aussi se dégager de cette ligne dès que son joueur de déplace pour prendre son stance. Brandel Chamblee, journaliste expert en golf qui opère depuis très longtemps derrière les micros américains tout le long de l’année, pense que les officiels de l’European Tour ont commis une grossière erreur en donnant cette pénalité au joueur chinois.

Au delà de cette polémique c’est l’ensemble des nouvelles règles applicables depuis le 1er janvier 2019 qui risquent de faire aussi polémique. Et surtout quels seront les joueurs pénalisés.

Prenons l’exemple du putt avec le drapeau, sensé favoriser une plus grande rapidité. Certains le veulent d autres non, résultat on remet et enlève en permanence le drapeau sur les greens en fonction des désirs des uns et des autres et … on perd du temps !

Autre exemple flagrant dimanche lors du dernier tour : le délai imparti pour jouer sa balle qui doit être de 40 secondes. Bryson Dechambeau, le vainqueur de ce tournoi, surnommé le scientifique, prenait systématiquement plus d’une minute avant de taper son coup. Et jamais il n’a été chronométré par un arbitre, alors que beaucoup de joueurs moins renommés que lui se font systématique timés et punir pour jeu lent.

Je pense que cette année nous allons avoir de quoi discuter au bar du club house des golfs français avec toutes les futures polémiques.




Du rififi dans la petite balle blanche

Quelques semaines après Bernard Pascassio qui avait écrit une lettre dans laquelle il s’en prenait à l’European Tour suite au déplacement de l’Open de France dans le calendrier, c’est François Illouz, ancien cadre de la Fédération française de Golf en charge du haut niveau, qui en remet une couche dans sa lettre « Bonne année au Golf Français » publiée sur les réseaux sociaux et dans laquelle il évoque pêle-mêle la réussite de la Ryder Cup en France et son impact quasi nul, l’état du golf français de haut niveau et de manière générale, le faible développement du golf en France.

Il avait déjà mis les pieds dans le plat en 2016 en dénonçant les choix stratégiques de la Fédération en ce qui concerne le haut niveau et la formation des jeunes champions français.

Le président de la FFGolf, Jean-Lou Charon, et les membres du board de la Fédération en prennent pour leur grade. Le seul à passer entre les gouttes et à recevoir des lauriers est Pascal Grizot, l’artisan de la réussite de la Ryder Cup 2018, dont il vante les mérites de manière assez dithyrambiques.

Voici cette lettre :

BONNE ANNEE AU GOLF FRANÇAIS !

2018 restera dans la mémoire golfique française comme l’année d’une fantastique Ryder Cup parfaitement orchestrée au Golf National par Pascal Grizot. Missionné pour l’occasion, il était incontestablement l’homme de la situation à qui rien ne résiste lorsqu’il décide de prendre en mains un dossier qui le passionne. Qu’il soit ici une fois de plus remercié et souhaitons-lui, outre une parfaite santé, de s’envoler vers de belles nouvelles destinées dignes de lui.

L’aventure Ryder Cup souhaitée par Georges Barbaret lorsqu’il présidait aux destinées du golf français, si elle était enthousiasmante sur le papier, s’est révélée bien éphémère, comme l’auteur de ces lignes l’avait pressenti à l’époque, au risque assumé de passer pour un rabat-joie pessimiste.

Pourtant, il ne fallait pas être grand clerc pour savoir qu’organiser la Ryder Cup dans un pays qui compte 0,7 % de golfeurs au sein de sa population ne pouvait laisser l’héritage fantasmé.
C’est un peu comme si nous avions l’ambition d’organiser The Ashes au cricket ou le Super Bowl au football américain…

Il est un fait que le retour sur investissement ne pouvait pas être positif. Même si l’on peut trouver quelques motifs de satisfaction en cherchant bien, le grand dessein voulu par les initiateurs du projet qui évoquait le million de licenciés puis après une révision à la baisse, les 500.000 ne sera pas atteint et le golf conservera encore pour un moment l’étiquette de sport de nantis qui lui colle à la peau.

Il eût été à mon sens de meilleure stratégie d’investir massivement sur le sport pour hisser nos joueurs tricolores en nombre dans l’élite mondiale, comme l’ont fait les Suédois dans les années 80/90 avec les résultats que l’on connaît.

Une fois cet objectif atteint, opération qui prend environ une quinzaine d’années si tout se passe bien, il aurait été alors de bonne politique de soumettre, alors seulement, une candidature pour organiser la Ryder Cup. En mettant la charrue avant les bœufs, la légitimité de cette candidature est sérieusement mise en défaut par une population pour qui le golf est un sport réservé aux « imbéciles argentés ».

Il est en effet symptomatique de relever que l’image du golfeur en France est désastreuse :

Quel sport pratique l’inénarrable Patrick Abitbol dans le film « La vérité si je mens » cigare au bec ? Pas le foot, le basket, le hand ball, le vélo ou encore le tennis.

Quel sport le magistrat dépeint comme un pathétique idiot qui court sans succès après Sandrine Kimberlain, pratique-t-il dans le film d’Albert Dupontel « 9 mois ferme » ?

Où meurt Bernard Blier qui incarne un dirigeant d’entreprise puant, d’une balle en pleine tête dans le film « Le corps de mon ennemi » d’Henri Verneuil si ce n’est sur un golf ?

Le golf est considéré comme un loisir réservé à une caste sociale qui s’adonne à une distraction coûteuse que les gilets jaunes veulent mettre au pilori.

Tout le contraire de ce que ce sport est aux USA, en Grande Bretagne, dans les pays scandinaves, dans les pays du Commonwealth, à tel point que c’est le sport individuel le plus pratiqué au monde.

Mise à part la sacro-sainte « exception française », d’où vient donc le problème et surtout comment y remédier ?

Il est un fait que le golf a été développé en France au 19ème siècle, puis dans la première partie du 20ème siècle par des aristocrates (britanniques, puis français) ou des hommes d’affaires aisés comme en attestent les représentations des premiers présidents des golfs centenaires.

A cette époque, les golfs publics n’existaient pas.

Cette vision historique a malheureusement toujours la vie dure et c’est à la FFGolf dont c’est la mission, d’œuvrer dans le sens de la démocratisation de ce sport. Elle ne pourra résulter que d’une vraie vision et d’une volonté politique forte qui passera par une réforme de la structure fédérale associant davantage les golfs commerciaux.

Aucun des Présidents qui se sont succédés depuis les Présidents Guyot et Cartier auxquels il faut rendre hommage ici, n’a vraiment eu cette volonté.

Le résultat est celui qu’on connaît aujourd’hui :

– Le golf est un microcosme qui n’intéresse aucun des grands médias car il n’intéresse pas le grand public,
– La jeunesse n’a aucun champion emblématique auquel elle souhaite s’identifier,
– Les résultats sportifs médiocres – à une poignée d’exceptions près – sont à la hauteur des efforts qui y sont consacrés et ne font rêver personne.

Pour rappel, lors des derniers Championnats du monde Amateur en Irlande à l’automne 2018, occasion donnée aux professionnels de demain de se confronter, la France a terminé 20ème chez les Femmes à égalité avec le Paraguay, derrière le Mexique, la Suisse, la Norvège … et 38ème chez les Hommes derrière l’Islande, le Costa Rica, la Serbie, la Pologne et j’en passe et des plus tristes.

En quelques années de présidence de Jean-Lou Charon voulue par Georges Barbaret, nous sommes passés de la médaille d’or en 2010 et des podiums réguliers au tréfonds du classement mondial tant masculin que féminin.

A la fin de l’année 2018, le premier golfeur professionnel français pointe à la 96ème place du classement mondial.
Aucun joueur français n’évolue sur les tours américains.

Le Tour Européen peut à sa guise déplacer la date de l’Open de France dont il est l’organisateur au fin fond du calendrier européen, sans même consulter la FFGolf. Une rumeur digne de Golf Investigation circulerait même, selon laquelle ce tournoi pourrait se dérouler la nuit … Opportunité à ne pas manquer, répondraient certains responsables fédéraux lisses à souhait …

La dégringolade prédite a dépassé tous les pronostics les plus noirs.

Dans tout autre sport, le responsable en titre d’un tel fiasco en aurait tiré les conséquences. A tout le moins, quelqu’un de son entourage l’aurait suggéré. Mais comme le golf n’intéresse qu’une poignée de personnes, l’entre-soi peut primer impunément, à l’abri de toute vindicte de l’opinion publique.

La consolation est que lorsqu’on touche le fond, on ne peut que remonter … A condition d’avoir les bonnes personnes aux commandes et de prendre les bonnes décisions :

Jean-Lou Charon dont l’immobilisme est gravement coupable, devrait reconnaître son incapacité à être le leader dont le golf a besoin et céder la place.

Le Comité Directeur gagnerait à être renouvelé en invitant ses pensionnaires de plus de 75 ans ou ceux qui y siège depuis plus de 20 ans à se retirer.

Le budget devra être refondu pour consacrer les fonds nécessaires au développement du sport. Dans cette optique, des bourses mêlées de moyens financiers et humains sur plusieurs années devront être accordées à des jeunes désireux de faire carrière dans notre sport.

Des campagnes de sensibilisation devront être menées dans les zones difficiles sur tout le territoire, où il faudra que le golf se fasse une place.

Ceci devra se faire en étroite liaison avec les établissements scolaires, les communes, les collectivités et pourquoi pas, les fonds d’insertion.

Les écoles de golf devront être coordonnées par la DTN et en partie financées par la FFGolf.

Les Pôles devront être réduits en nombre. Des Clubs Performance en région, auxquels je suis très attaché depuis de nombreuses années, devront être identifiés et mis en place pour mailler le territoire et se situer à proximité des jeunes espoirs.

Ces clubs devront être dotés de structures d’entraînement comprenant a minima un practice sur herbe, des tapis de practice de bonne qualité, des balles également de bonne qualité (élément essentiel), des zones de petit jeu (chipping et bunkers) et deux putting greens également de qualité, l’un en herbe l’autre en synthétique.

La FFGolf devra consacrer des ressources pour aider à la mise en place de tels outils, en liaison avec le professionnel local et la PGA France.

Le programme aux USA devra être maintenu et prolongé par la mise en place d’un réel centre dans un endroit stratégique dont pourront bénéficier nos meilleurs espoirs féminins et masculins afin de les accompagner dans leur ascension des circuits US.

Les programmes internationaux devront être réactivés d’urgence pour aguerrir nos jeunes et l’appel aux compétences techniques devra être dynamisé et dépasser nos frontières, si nécessaire.

Ce n’est que par cette politique volontaire et courageuse que le golf aura, dans une perspective de 15 à 20 ans, la place qu’il mérite dans notre pays.

Alors souhaitons que 2019 soit l’année des changements indispensables pour le bien du golf français !

N’étant pas impliqué d’aucune manière que ce soit dans les instances dirigeantes du golf français à quelque échelle que ce soit, je suis ravi de voir que certaines personnes connaissant le golf beaucoup mieux que moi tiennent les mêmes discours que moi.

Si beaucoup en ce moment crient « Macron démission », moi je crie et je ne suis pas le seul « Grizot président!! »




Bilan de la saison 2018

Comme tous les ans, petit bilan de la saison 2018 qui vient de s’achever entre changement de clubs et changement de golf.

Les chiffres tout d’abord.

2018 fut une année pleine contrairement à 2017 qui avait été amputée de quelques mois suite à mon opération de la main. A part une grosse blessure au dos début juin qui a traîné un bon mois 1/2 (sciatique à bascule), j’ai joué toute l’année.

J’ai joué 128 parties de golf, ce qui fait une partie tous les 2.8 jours. Comme Donald Trump loool. J’ai rentré la balle dans 2109 trous (il y a eu des parcours incomplets (canicule, pluie, fatigue)).

J’ai fait 10 compétitions en individuel et 10 en double.

Bilan sportif.

J’ai attaqué ma saison au golf de Seyssins en étant 10,4 d’index. J’ai profité de l’hiver pour changer ma série de fers, pour prendre des fers Srixon shaft graphite Recoil F3 moins traumatisants pour mes bras. Une petite remontée à 10,5 en avril par la faute du directeur du golf, et hop j’ai attaqué la descente d’index à Charmeil fin avril en jouant 6. résultat l’index est descendu à 9,3. Ayant décidé de ne plus jouer en compétition à Seyssins que je devais quitter le 1er juin pour Charmeil, je n’ai joué que l’Open Solid’Aix à Aix les Bains et un match inter-entreprise à La Sorelle pour remonter à 9,5 entre fin avril et fin mai (à part un scramble a 2 avec ma chérie pour faire plaisir aux organisateurs).

Arrivé comme abonné à Charmeil, je suis de suite redescendu à 8.9 lors du Trophée BMW (2ème Net de la compétition en jouant 5). Et là, paf! la blessure le lendemain pendant 1 mois 1/2. Adieu le dernier match de championnat avec l’AS Police, adieu la Golfy Cup et les Estivales de l’été de Charmeil.

Retour en compétition fin juillet, sans préparation ni entrainement, puis le Trophée Canal+ à Aix les Bains (que je ne referai plus) pour un index remonté à 9,1. 1 semaine de vacances en Espagne m’a reboosté et permis de travailler dans de très bonnes conditions. La Coupe Mercedes début septembre ne se passait pas très bien (9,2), mais fin septembre avec les Délices du Sommelier de mon ami Nicolas Santi me permettait en jouant 9 de redescendre à 9,0 (8,8 si un SSJ de m… ne m’avait pas enlevé 1 pt de stableford). La dernière compétition individuelle (So Cup) ne comptait pas pour cause de mauvaises conditions de jeu durant 6 trous (brouillard).

J’ai fait un stage avec mon ami Guillaume Grampayre (Séjour Golf Tour) en Espagne fin octobre qui m’a permis de travailler quelques points essentiels du long jeu et au putting. Et durant ce stage, j’ai réalisé mon 1er Trou en 1!! Champagne !!

Je ne me fixe pas d’objectifs pour 2019 mais j’aimerais bien descendre encore un peu mon index. Le seul vrai objectif est de m’amuser et de réussir à gérer certains moments de frustration lorsque les parties sont lentes.

Rendez-vous début 2020 pour le bilan de 2019 🙂




Voeux 2019

Je vous présente mes meilleurs voeux pour l’année 2019 qui commence. Que tous vos souhaits se réalisent mais surtout Santé, Bonheur et plein de birdies et de belles parties de golf.




Les meilleurs terrains de golf dans le sud des États-Unis

Vous trouverez ici une liste des parcours les plus populaires et pittoresques du sud des Etats-Unis. Donc, si vous êtes un golfeur professionnel, il vous sera utile de savoir que la Californie vous fournit le choix excellent pour profiter des vues et des meilleurs trous aux États-Unis.

Shadow Creek, Las Vegas, Nevada

Quarante-sept millions de dollars pour construire un parcours de golf? Tom Fazio a déclaré que tel budget était nécessaire pour effectuer ce qu’il appelle maintenant une « manipulation totale du site », créant un environnement qui n’existait pas, en construisant des collines et des canyons à l’aide du sol amené du nord de Las Vegas et en pompant beaucoup d’eau.

On peut dire que c’est un lieu typique de Las Vegas des années 1990 avec beaucoup de cascades et d’infrastructure pompeuse. Mais une fois à l’intérieur, vous avez l’impression d’être quelque part au milieu de la Géorgie et vous oubliez complètement que vous êtes à 15 minutes du Las Vegas Strip, une portion de presque 7 km de la partie Sud du « Las Vegas Boulevard », avec le nombre des plus grands hôtels, casinos et centres de villégiature du monde, où les gens se divertissent en jouant les jeux de casino pour le fun, ou bien font la fête 24/7.

Monterey Peninsula Country Club, Pebble Beach, Californie

Pendant une cinquantaine d’années, le Shore Course du Monterey Peninsula Country Club n’avait pas de même popularité que ses voisins, Cypress Point et Pebble Beach. Mais tout a changé en 2016.

Il existe essentiellement deux types de parcours: le Shore Course et le Dune Course. Conçu à l’origine par Robert Baldock en 1960, le Shore Course a été rénové en 2003 par Mike Straintz. Presque chaque année, le parcours est reconnu à l’échelle nationale comme l’un des meilleurs au pays et c’est une fierté absolue pour ses membres. Le Dunes Course a été conçu par Seth Raynor en 1924 et remodelé par Rees Jones en 1998. La dernière rénovation a eu lieu en 2016. Depuis ce temps, le parcours de golf a retrouvé sa popularité.

Avec 13 trous situés le long de la côte de l’océan Pacifique, Monterey Peninsula Country Club est l’un des plus pittoresques parcours de la magnifique péninsule de Monterey. Une superbe combinaison de modélisation structurée et de paysages magnifiques en font une expérience de golf inoubliable. En imaginant à quoi auparavant ressemblait le parcours, puis ce que Strantz a changé, montre clairement à quel point l’utilisation du terrain était remarquable. Un chef-d’œuvre, tout simplement. Mike Strantz fait un excellent travail en utilisant les changements d’élévation naturels en créant des panoramas esthétiques.

 




Lettre ouverte de Bernard Pascassio à Keith Pelley

Le changement de date de l’Open de France décidé par le board de l’European Tour a fait réagir un de nos golfeurs les plus célèbres, Mr Bernard Pascassio, sommité du golf en France. L’ancien patron de l’Open de France a écrit une lettre à Keith Pelley, directeur de l’European Tour dans les colonnes du Journal du Golf. Je ne résiste pas au plaisir d’en faire l’écho.

Monsieur Keith Pelley, je veux comprendre !

Comment peut-on prétendre modifier la date de l’open de France qui passerait, dès 2019, de juin à octobre pour laisser la place à l’open de Valderrama qui passerait, lui, d’octobre à juin ?

Savez-vous que de nombreux organisateurs, Golf Européen, Promogolf, ASO, pour ne citer que les plus récents, et moi-même pendant dix-huit ans, avons travaillé d’arrache-pied pour bâtir, au fil des ans, une grande épreuve, l’open de France ?

Savez-vous combien d’efforts et d’argent la Fédération française de golf a investi et combien de temps ses licenciés ont consacré gracieusement pour en faire un succès ?

Savez-vous que c’est ce succès qui a conduit le Golf National, théâtre de l’open de France, à être choisi pour accueillir la Ryder Cup avec la réussite exceptionnelle que chacun connaît et devant les yeux de milliards de téléspectateurs ?

Et vous, vous souvenez-vous des promesses de développer l’open de France grâce à des promoteurs chinois ? Qu’en est-il advenu aujourd’hui ? Rien, puisque bien loin d’aider à la promotion de cette compétition, vous la reléguez à la fin de l’automne.

Je veux comprendre !

Car, soit on se moque du monde, et notamment des licenciés français et de tous les bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour la réussite de ce splendide événement, soit on ne nous dit pas tout.

Se pourrait-il qu’en octobre il fasse moins beau à Valderrama qu’à Paris ? Et quand bien même, serait-ce à l’open de France d’en payer le prix ?

Ou se pourrait-il qu’un grand nom ibère du circuit trouve auprès du PGA EUROPEAN TOUR une écoute infiniment plus attentive que la Fédération française de golf ?

Se pourrait-il qu’une fois encaissées les juteuses recettes de la Ryder Cup, le PGA EUROPEAN TOUR jette l’open de France comme une bourse vide ?

Chers collègues professionnels, vous rendez-vous compte du péril qui menace à terme notre association si de telles décisions sont prises sans que leurs auteurs daignent les justifier, voire même, nous donner la moindre explication ?

Aujourd’hui, une des plus prestigieuses compétitions de golf de l’histoire européenne, avec plus d’un siècle d’histoire derrière elle, pourrait être reléguée aux oubliettes du calendrier par le simple fait du prince. Car c’est bien de cela qu’il s’agit.

Je veux comprendre, nous voulons tous comprendre.

Alors expliquez-moi, Monsieur Pelley, à moi, aux membres du PGA EUROPEAN TOUR, au golf français et à tous les golfeurs.

Merci.

Bernard Pascassio, Membre du PGA European Tour depuis plus de quarante ans

Pascal Grizot, vice-président de la Fédération française de Golf, a aussi réagi dans l’Equipe en estimant s’être fait avoir par le Tour Européen et Keith Pelley.


Sources : L’Equipe – Le Journal du Golf.